Livres

Les Secrets de Gisèle Bündchen (1/3)

Avoir accès aux conseils d’experts de Gisèle Bündchen, top model star aux 1200 couvertures de magazines, 500 défilés de mode et aux plus de 450 éditoriaux, ça vous tente? 

Le top brésilien au palmarès impressionnant nous dévoile qui elle est et surtout ce qui lui a permis de réussir sa carrière et donner un sens à sa vie de femme, dans son livre “Mon chemin en quête de sens”. 

Que vous soyez mannequin ou non ce témoignage ne vous laissera pas indifférent.e. 

Comme le livre de Gisèle est très riche, cette plongée dans l’intimité du top model star va se faire en 3 parties.

Dans cette première partie, nous allons voir parcours de Gisèle et nous découvrirons ses deux premiers secrets de réussite. 

 

Qui est Gisèle? 

 

Son parcours  

Gisèle est née en 1980 à Horizontina (petite ville au sud du Brésil proche de l’Argentine). 

Elle est issue de la 5ème génération de brésiliens d’origine allemande. Enfant, elle rêve de devenir volleyeuse professionnelle ou vétérinaire, mais la vie en décide autrement.

À l’âge de 13 ans, elle mesure déjà 1m75 et participe au concours national Elite Look of the Year. Elle arrive à la deuxième place et décroche un billet pour la finale international à Ibiza. 

C’est la première fois qu’elle prend l’avion! Elle termine parmi les 10 finalistes. 

En 1995, à 14 ans, elle s’installe à São Paulo, la plus grande ville du Brésil. C’est un très gros changement, car elle est toute jeune et sa famille est très loin d’elle. 

Elle participera à son premier grand défilé quelques années plus tard à Londres pour Alexander McQueen. Et elle sera à ce moment-là surnommée “The Body”. 

Suite à ce défilé, on la verra chez Versace, Chloé, Armani, Ralph Lauren, Missoni , Valentino, Dolce&Gabanna, Marc Jacobs, Prada, Calvin Klein, Christian Dior. 

Elle apparaît plusieurs fois en couverture du Vogue, devient un “Ange” pour la célèbre marque Victoria’s Secret.

En 2015, elle met volontairement fin à sa carrière de mannequin pour se consacrer à sa famille et à ses projets personnels. 

Elle a cependant accepté de défiler aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 sur le plus long podium de sa carrière. 

 

 

Gisèle devant ses photos

 

Son identité 

Gisèle explique qu’il y a deux personnes. La personne sur les podiums et ce qu’elle est réellement. 

Elle ajoute que même si elle avait le physique de l’emploi, elle était mal à l’aise lorsqu’elle a commencé à travailler comme mannequin. 

Notamment de par les remarques qu’elle entendait sur ses yeux, son nez, ses seins… et qui étaient faites devant elle comme si elle n’était pas là. 

Vers 18 ans pour se protéger, elle a dû se forger une carapace. 

 

“ En privé j’étais Gisèle. Mais, le mannequin Gisèle, c’était “elle”… “Une fois que j’étais “elle”, je pouvais jouer n’importe quelle émotion, n’importe quelle attitude. C’était comme si, en me détachant, je pouvais être libre tout en conservant mon vrai moi caché et en sécurité. Elle pouvait être sexy ou timide. Elle pouvait être guerrière ou effrontée.”

 

Gisèle ajoute que mannequin n’avait jamais été son rêve, elle voyait plus cela comme une opportunité de gagner sa vie et d’aider sa famille. 

 

“Le mannequinat n’a jamais été une passion ni une identité. C’est une opportunité d’emploi qui s’est présentée quand j’étais très jeune et que j’ai saisie”. 

 

À travers son livre, Gisèle veut se concentrer sur celle qu’elle est vraiment. C’est-à-dire une personne différente de son personnage public.

Elle se décrit comme une fille “simple”, tenace, pieds nus, jeans et tee-shirt qui a toujours aimé la nature. 

À travers son livre elle nous partage les leçons qui ont fonctionné pour elle, et l’ont aidé à avoir une vie meilleure en lui donnant plus de sens. 

 

 

La discipline de Gisèle

 

Secret N°1: La discipline 

 

Son enfance 

 

Gisèle est issue d’une famille de la classe moyenne. Elle a 5 soeurs. La discipline a toujours été importante. Les enfants devaient aider. Chacun s’occupait d’une tâche ménagère avant de sortir jouer. 

 

“Ma réussite est le fruit de la constance, d’un travail acharné, du dévouement, de la ponctualité et du zèle à faire ce qu’il fallait et ce que l’on me demandait, et à me donner à cent pour cent dans mes activités. C’est ainsi que j’avance encore dans la vie. Avec discipline.”

 

À 10 ans, Gisèle commence le volley, elle a toujours pris l’habitude de travailler beaucoup pour réussir. Idem pour les matières qu’elle ne maîtrisait pas à l’école. 

 

“Quand je voulais réussir quelque chose, je ne me contentais pas d’en rêver, d’attendre que cela se produise ou encore d’espérer qu’on me le donne. Je savais que je devais me relever les manches. Même si j’avais peur et que cela me semblait impossible. Je me donnais toujours à cent pour cent, parce que si je ne donnais pas le meilleur de moi, je savais que j’allais m’en vouloir.” 

“À quatorze ans, quand j’ai quitté ma ville et ma famille pour m’installer à São Paulo et poursuivre ma carrière de mannequin, j’étais déterminée. Je ne voulais pas rentrer à la maison les mains vides. Je ne voulais pas décevoir mes parents et mes soeurs.”… “Sans discipline, j’aurais peut-être sauté dans le premier bus pour rentrer à la maison”. 

 

 

 

The Gisèle way

 

Gisèle a toujours fait les choses à fond. 

 

“En 1999, après avoir signé un contrat avec Victoria’s Secret, je travaillais trois cent cinquante jours par an. Pendant la fashion week, j’enchaînais jusqu’à 6 défilés dans une journée, suivis des essayages pour les défilés du lendemain. La coiffure et le maquillage pouvaient commencer à six heures du matin et les essayages se prolongeaient parfois jusqu’à l’aube. Peu importe que je me sois couchée à deux heures du matin- il fallait faire les essayages. J’étais à l’heure tous les matins. L’ambiance n’était pas très glamour. Il était rare que l’on me propose un verre d’eau et certains se permettaient de me critiquer en face”. 

 

Gisèle s’est toujours tenue loin des paillettes

 

“En général, je travaillais toute la journée, puis je rentrais à la maison pour faire un câlin à mon chien, Vida, et lire.  Je n’aimais pas les fêtes, le glamour, les vêtements de luxe, ni les soirées. Mon bonheur, c’était de rentrer chez moi pour lire.” 

 

Gisèle ajoute qu’organiser et nettoyer son espace de vie à toujours été très important pour elle. 

 

“Pour me sentir bien, j’ai toujours eu besoin que mon chez-moi soit propre et bien rangé. Si je vis dans le désordre, je n’arrive pas à avoir les idées claires.” 

 

Gisèle explique qu’aujourd’hui encore, elle fait du mannequinat quand elle le peut. Elle avoue aimer travailler et apprendre grâce à son métier. 

 

Gisèle se rendant aux castings

 

Les 4 étapes fondamentales de la réussite selon Gisèle

 

I. la clareté

Nos rêves doivent être définis et on doit comprendre pourquoi on veut les réaliser et ils sont si importants pour nous. Nous devons nous demander ce que nous sommes prêts à faire pour atteindre nos objectifs et de quoi nous avons besoin pour y parvenir. Gisèle ajoute que nos ambitions doivent tout de même rester raisonnables et qu’il est dangereux de vouloir fixer la barre trop haut.

L’objectif de Gisèle était de “d’être un grand mannequin”. 

 

“Je voulais être la meilleure dans ce que je faisais, ce qui impliquait de donner le maximum. Quel que soit le domaine, je savais que je devais être la meilleure. Pas la meilleure comparée aux autres, mais la meilleure version de moi-même”. 

 

 

II.  Les petits gestes 

 

Après avoir défini clairement ce que l’on veut, cette étape représente, selon Gisèle, le gros du travail. 

 

“Que vous en coûtera-t-il pour atteindre cet objectif? Avez-vous besoin de changer vos habitudes quotidiennes ou d’éliminer certains comportements, voire certaines personnes de votre vie?” 

 

III. La persévérance

 

Dans cette étape, il s’agit de “garder le cap à long terme et de vous féliciter de ce que vous avez fait de bien, mais aussi vous concentrer sur les domaines où vous avez besoin de faire des progrès.”

 

“Vous aurez beau vous fixer un certain nombre d’objectifs, sans persévérance, ils ne se réaliseront pas”… “La persévérance, c’est consacrer du temps à ce que vous voulez et que vous aimez, et aux domaines où vous souhaitez atteindre l’excellence.”

“Persévérer signifie refuser les distractions -c’est-à-dire les activités et même les personnes qui vous attirent dans d’autres directions ou vous poussent à abandonner.”

 

IV. L’humilité 

 

Gisèle souligne l’importance capitale de l’humilité au sein de la réussite. 

 

“Au moment où vous commencez à penser que vous êtes meilleur que les autres, vos succès ne comptent plus vraiment. Vous tombez au bas de l’échelle. Par contre, si vous restez humble, vous réussissez quelque chose de plus important que la réussite matérielle : vous devenez un éternel novice. L’humilité vous permet de tirer des enseignements de vos erreurs, de savoir que chaque personne et chaque expérience peuvent être instructives. Mon expérience m’a montré que l’humilité ouvre les portes d’une vie plus riche et pleine de sens.”

 

Si en 2015, Gisèle a pris sa retraite dans le mannequinat pour se consacrer à sa famille. Mais elle n’a pas arrêté de travailler pour autant. 

Elle affirme travailler presque autant qu’avant tout en voyageant beaucoup moins. 

 

 

Famille de Gisèle

Une journée avec Gisèle 

 

Gisèle nous dresse le portrait d’une journée type à la maison

 

Le matin 

Levé entre 5 et 6 H, puis bain de bouche à l’huile de coco -selon une technique ayurvédique ancestrale qui permet de détoxiquer et de nettoyer les dents et les gencives-. 

Après cela c’est l’heure de la promenade des chiens, puis de la médiation (environ 5 min). 

Vient ensuite le temps de la séance de sport en écoutant un livre audio ou une vidéo YouTube sur un sujet qui la fascine (tel que l’Égypte ancienne). 

Après la séance de sport et afin de détoxifier l’organisme, Gisèle boit un verre d’eau de 25 cl avec une rondelle de citron. Un bon moyen, selon elle de nettoyer le système digestif. 

Après cela elle prépare le petit déjeuner et le déjeuner des enfants. 

Lors du petit déjeuner Gisèle aime bien les toasts à l’avocat, un jus vert (céleri, concombre, une demi-pomme rouge ou verte, du curcuma, du gingembre, du jus de citron et parfois du chou kale ou des betteraves), mais il lui arrive aussi de devoir finir en plus les restes des enfants. 

Puis c’est le départ pour l’école, en voiture et en chantant, au retour Gisèle écoute par exemple un podcast ou un enregistrement radio. 

Gisèle prend une douche rapide puis se sent fin prête pour commencer la journée. 

 

Début de la journée de travail 

Le maquillage

 

Elle avoue ne pas se maquiller lorsqu’elle travaille à la maison. Si elle sort, elle met au moins du baume à lèvres, du mascara et un peu d’anticerne. 

Ses secrets pour avoir bonne mine sont les suivants: manger sainement, faire de l’exercice tous les jours, boire beaucoup, et donner à son cerveau et à son corps ont tout le repos dont ils ont besoin. 

 

“L’extérieur est le reflet de l’intérieur, et vice versa. Si nous prenons soin de notre environnement intérieur, notre teint s’en ressentira – et pour moi, rien n’est plus naturellement beau qu’un joli teint.” 

 

Au travail

 

Gisèle passe le plus clair de son temps en réunion à répondre à des e-mails et à des appels téléphoniques. Elle parle affaires avec ses deux soeurs : Pati et Fafi. 

Elle travaille beaucoup avec des entreprises brésiliennes et essaie de les sensibiliser à l’environnement. 

Gisèle milite pour la protection de l’environnement depuis 2004.

 

“Je travaille dans la mode depuis longtemps, mais je n’ai appris que très récemment que cette industrie, et en particulier la mode rapide, est l’un des plus gros pollueurs de la planète que la plupart des vêtements finissent à la décharge. Aujourd’hui, j’utilise ma voix et mon carnet d’adresses pour attirer l’attention sur ce problème et mettre au point des solutions pour rendre l’industrie de la mode plus propre. Depuis près de dix ans, je suis ambassadrice des Nations unies pour l’environnement. Le but est de contribuer à attirer l’attention sur les questions environnementales.” 

“Quand je suis à la maison, je refuse d’être esclave de mon téléphone. Pendant les repas, la grande règle à la maison c’est zéro gadget à table!”. 

 

Le reste de la journée 

 

Le midi, Gisèle prend une salade ou un grand bol de soupe. Durant le déjeuner, elle gère les questions qui ont pu surgir le matin à propos des enfants, baby-sitters, de la maison…

Une heure plus tard, elle se remet au travail jusqu’à la fin de l’après-midi. Elle boit de l’eau tout au long de la journée et aussi beaucoup d’infusions sans miel ni sucre. 

En fin d’après midi, la baby-sitter ramène les enfants de l’école et dès ce moment là, Gisèle se consacre entièrement à sa famille. 

Après le dîner les enfants ont droit à des dessins animés en portugais. Bien qu’élevés aux États-Unis, ses enfants parlent couramment portugais. 

Le coucher a son petit rituel propre: histoire pour les enfants, massage des pieds aux huiles essentielles puis prière à l’ange gardien. 

Bien entendu, ce programme n’est pas tous les jours possible avec les aléas divers, et Gisèle avoue devoir être le plus flexible possible. 

 

La routine matinale lorsque Gisèle travaille comme mannequin

 

“Je me lève à six heures, je médite et je fais de l’exercice, même si ce n’est que 20 minutes, car je sais que plus la journée avance, moins je suis motivée; et après une longue journée de travail au studio, je sais que je ne ferai pas de sport. Si je tourne un spot publicitaire, la journée peut durer jusqu’à douze heures. Si je travaille pour un magazine, j’en ai pour huit à dix heures.”

 

Gisèle ajoute qu’elle se couche en général vers vingt-deux heures. 

 

 

Sortir de sa zone de confort

 

Sortir de sa zone de confort 

 

L’ouverture des Jeux Olympiques en 2016 

Sa discipline a sans doute poussé Gisèle à se dépasser sans cesse. En 2016 elle accepte de défiler seule sur un podium immense pour représenter le Brésil lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Un vrai défi personnel pour elle. 

 

“Je savais aussi que c’est quand j’ai peur de me dépasser que je dois être la plus courageuse. Si je me refuse à oser quelque chose de nouveau, je me prive de la possibilité de récolter les bénéfices qui pourraient en découler. Mes plus grandes réussites sont arrivées quand je suis sortie de ma zone de confort.” 

 

Un discours devant cent mille personnes 

 

En 2017 elle accepte de faire le discours d’ouverture de Rock and Rio -l’un des plus grands festivals de musique au monde- ce qui équivaut à parler devant cent mille personnes. 

 

“Si quelque chose m’effraie, je sais qu’il m’appartient, à moi seule, de surmonter ma peur. Je craignais que le public venu à Rock and Rio pour écouter de la musique ne soit pas ravi de m’entendre prononcer un discours. “Et s’ils ne m’écoutaient pas ? me disais-je. S’il me huait, hurlait après moi ou me jetait des objets?”. Arrête!, me suis-je dit. Chasse ces idées de ta tête et fonce. Si tu ne te bats pas pour ce qui compte vraiment à tes yeux, alors tu deviens complice.”

 

Gisèle n’a donc pas peur de sortir de sa zone de confort quand cela s’avère nécessaire.

 

“La discipline m’a soutenue. Elle m’a aidé, à accomplir ce que j’ai entrepris, mais aussi à voir comment me dépasser. Je dois juste me faire confiance et foncer.”

 

 

 

 

Secrets N° 2 : Les difficultés sont aussi des opportunités 

 

Le mental est essentiel dans la réussite. Tout le monde est confronté à des difficultés. Ce qui va changer les choses, c’est notre manière de les accueillir et de les percevoir. 

 

“Quand je pense à ma vie, je vois clairement que les moments où j’ai appris le plus et où j’ai fait les changements les plus positifs ont aussi été les moments les plus difficiles. C’étaient des situations où j’avais fait de mauvais choix – aujourd’hui, je pense que ce n’était pas forcément des “erreurs”, mais plutôt des expériences et des occasions d’apprendre”. 

 

 

Les débuts de sa carrière

 

“Je vivais à deux cents à l’heure, je fumais, je buvais, je mangeais mal, je ne dormais pas beaucoup et toute ma vie retrouvait dans une valise. C’était intense! J’étais toujours en transit, soit en partance, soit de retour quelque part, si bien que je ne sentais aucun ancrage.”

 

 

 

Gisèle au maquillage au début de sa carrière

 

L’intensité du métier 

 

Gisèle souligne l’intensité de son travail de mannequin :

 

“Ma vie d’alors consistait à courir tout le temps. Pendant la fashion week, il était normal de se lever à 5 heures et de ne pas se coucher avant une ou deux heures, car une fois le travail terminé, je devais encore faire des essayages pour les défilés du lendemain. Puis, j’enchaînais les défilés. Quand je faisais tout le circuit – à l’époque, Londres, Milan, Paris et New York-, c’était un marathon d’un mois. Chaque année je tombais malade à la fin, mais comme je ne voulais décevoir personne, je tenais jusqu’au bout. Un jour, j’ai failli m’évanouir au milieu du podium.”

“Quand vous avez 19 ans, vous pouvez peut-être tenir en travaillant 350 jours par an, mais quand vous avez 23 ans et que vous êtes en surrégime depuis des années, votre corps et votre esprit commencent à demander grâce”. 

 

Une fille sage et mature

 

Gisèle se différencie par son côté sage et mature dès l’âge de 14 ans. 

 

“Toutes les filles mannequins semblaient vivre un enfer qu’elles contribuaient inconsciemment elles-mêmes à créer. Elles avaient mon âge et faisaient n’importe quoi en boîte de nuit, consommaient des drogues et se perdaient.”

“Sortir en discothèque, boire, se droguer et veiller tard ne m’a jamais semblé être un choix très intelligent (…) mes parents me faisaient confiance. Ils m’avaient laissé partir pour que je tente ma chance dans le mannequinat et je ne voulais rien faire qui puisse les décevoir. Je voulais qu’ils soient fiers de moi, et je voulais donner le bon exemple à mes soeurs.”

 

Le fascinant métier de mannequin 

 

Même si mannequin n’a jamais été son rêve Gisèle apprécie son métier.

 

“J’aimais le mannequinat et toutes les opportunités qui m’étaient offertes de parcourir le monde et de rencontrer des personnes fascinantes. J’aimais aussi l’idée de pouvoir me métamorphoser. La mode est tellement variée! Elle est changeante et ludique. Faux cils et soutiens-gorges push up un jour, vêtements en latex et perruques les lendemain, bikini et baïonnette le surlendemain. C’était comme explorer ma propre identité : qui vais-je être aujourd’hui?”

 

Cependant tout n’était pas si simple. 

 

“le plus difficile dans le mannequinat, c’étaient les voyages incessants et la promotion, notamment les soirées de lancement. En plus, à l’exception de mon chien Vida, il était difficile de me faire de vrais amis. Je me sentais parfois seule. Quand vous faites votre place dans le mannequinat, tout le monde n’est pas toujours content pour vous. C’est un métier compétitif et instable.” 

 

Certaines mannequins sont prêtes à tout pour éliminer celles qu’elles considèrent comme leur rivale.

 

“Plus d’une fois en arrivant à un défilé, je découvrais qu’on avait échangé mes chaussures -de 18 à 20 cm de haut- contre une pointure beaucoup plus grande. Parfois mon talon se cassait au milieu du podium m’obligeant à marcher sur la pointe des pieds, ou les lanières de ma sandale se déchiraient – mais je souriais et je continuais à arpenter le podium de mon mieux quoi qu’il arrive.”

 

Gisèle et la mal bouffe

 

Les doutes et la descente aux enfers 

 

Les doutes 

 

À ses débuts, Gisèle n’aimait pas son visage et essayait de détourner l’attention sur ce dernier en créant du mouvement à tel point que son surnom était devenu “sporty spice”. 

 

“Comme je doutais sérieusement de moi, que je ne me trouvais pas belle, bouger était la solution que j’avais trouvée pour me donner confiance en moi.”

 

Les crises d’angoisse

 

Gisèle nous partage qu’elle a vécu une période en proie à de terribles crises d’angoisse. Une période durant laquelle elle a songé à mettre fin à ses jours alors que tout semblait aller pour le mieux.  

La première se déroula en 2003 et dura 9 mois. “Je me sentais partout en cage comme un animal piégé à l’intérieur, à bout de souffle”. 

Gisèle avait du mal à respirer, peur de prendre l’ascenseur, le métro, l’avion, peur de mourir. 

 

“Je n’étais pas née avec des crises d’angoisse. J’appréciais tout ce que la vie m’offrait. Vue de l’extérieur, j’avais l’air de tout avoir! Avec Victoria’s Secret, j’avais le plus gros contrat jamais signé dans la mode. J’avais des parents et des soeurs formidables. J’aimais mon petit ami (N.D.L.R. Léonardo Di Caprio) . J’avais de très bons amis à New York. Ils étaient ma famille loin de ma famille. Mais à ce moment-là, la seule solution semblait être de sauter. Il est terrifiant de voir comment le désespoir peut s’emparer d’un cerveau et le retourner en un rien de temps!”

 

La solution de Gisèle 

Un médecin lui propose de prendre du Xanax. Habituée à être soignée de manière naturelle depuis l’enfance, Gisèle refuse de prendre ce genre de médicament. 

 

“Quelque chose à l’intérieur de moi savait que je ne pouvais pas me contenter de mettre un pansement sur mes problèmes.”

“Donc j’ai prié. Pour y voir clair et savoir quoi faire. Je demandais qu’on me montre la voie. J’ai fait ce que je fais toujours quand je prie: poser la même question encore et encore, jusqu’à ce que la réponse arrive. Cette nuit-là la réponse est arrivée : le yoga.”

 

 

Une nouvelle vie  plus saine et heureuse

 

De nouvelles habitudes 

 

Gisèle commence donc à faire du yoga et de la méditation tous les jours. 

 

“Je ne peux pas attribuer au yoga tous les changements qui sont survenus dans ma vie, mais il m’a beaucoup aidé. Et depuis, il joue un rôle central dans mon existence”. 

 

Gisèle décide de mener une vie plus saine: elle arrête de fumer (elle fumait alors jusqu’à un paquet par jour) et s’est mise à courir 30 minutes tous les matins par tous les temps. 

 

“Le but était de m’aider à ne pas recommencer à fumer, mais surtout de prendre de meilleures habitudes. Quoi de mieux qu’un bon jogging pour sentir ses poumons?”

 

 

L'alimentation saine de Gisèle

 

 

Un changement radical d’alimentation

Puis elle commence sur les recommandations de son médecin de revoir son alimentation. 

Elle supprime le sucre pendant 3 mois (celui contenu dans le vin, les fruits, les glucides -riz, pâtes, pain-), la caféine, les fritures et le fast-food. 

Et remplace le tout par beaucoup plus de légumes et d’aliments crus, elle réduit aussi la viande de deux fois par jour à deux fois par semaine. 

 

“Une fois que j’ai commencé à changer ma façon de manger, il m’a été impossible de revenir en arrière (…) J’ai vite senti la différence au niveau de mon énergie et surtout de mon humeur”. 

 

Elle a aussi entrepris de se débarrasser des relations professionnelles et personnelles qui n’étaient pas idéales pour elle. 

“Au bout de trois semaines de ce nouveau régime, j’ai commencé à me sentir plus calme, plus concentrée, plus maîtresse de moi-même. Mon esprit ne s’emballait plus. Un mois plus tard, je me tenais devant l’ascenseur de mon immeuble.(…) J’ai continué à voyager pour mon travail. Mais je n’avais plus besoin de traîner un appareil avec moi pour prendre l’avion”. 

 

Apprendre à poser des limites 

 

Puis elle a commencé à poser des limites avec son agent. 

 

“J’avais dit à mon agent que j’avais besoin de lever le pied. Peut-être que cela en fâcherait certains et que certaines marques ne voudraient plus travailler avec moi, mais mon bien-être passait avant tout. Si je n’étais pas en bonne santé physique et morale, je n’aurais pas de carrière -donc pas de vie”. 

 

Leçons de vie 

 

De ses crises d’angoisses, Gisèle tire le bilan suivant :

 

“Cette période a été difficile, mais elle m’a fait comprendre que c’était à moi de décider de porter sur la vie un regard positif ou négatif.”

 

Très philosophe Gisèle cherche à pardonner dès que possible : 

 

“Lorsque je suis fâchée contre quelqu’un, que je n’arrive pas à lâcher prise et que je ressasse les choses, la colère peut me consumer. En fait, elle va me consumer. La seule personne capable de me débarrasser de cette colère, c’est moi. Pourquoi? Parce que je suis la seule responsable de la naissance de cette colère. Je suis donc la seule capable de m’en débarrasser. Mais pour cela, je dois accepter ce que je ressens et pourquoi je le ressens. Je dois être honnête avec moi-même.”

 

Gisèle ne se lâche pas d’exprimer sa gratitude envers la vie

 

“Les difficultés qui ont bien failli me tuer m’ont finalement valu une toute nouvelle vie. La période la plus négative de ma vie est aussi celle qui m’a le plus transformée. Elle a été une véritable bénédiction. À de nombreux égards, la jeune fille de 23 ans que j’étais alors a disparu. Celle qui lui a succédé était beaucoup plus heureuse et en meilleure santé. Elle avait connu la souffrance et les nombreux cadeaux qui l’accompagnent – car les moments les plus sombres de nos vies peuvent aussi devenir les plus instructifs.”

 

 

Nous avons donc vu les deux premiers secrets du succès hors norme de Gisèle Bündchen.  Dans le prochain épisode, vous en découvrirez 3 autres. 

Avez-vous une idée? Appliquez-vous ces deux premiers secrets dans vos projets professionnels ou personnels? N’hésitez pas à laisser un commentaire en dessous. J’y répondrai avec plaisir. 

 

 

Vous aimerez aussi : 

Catherine Loewe : Une mannequin senior hors norme

Les Secrets de Gisèle Bündchen 2/3

Partager l'article :

12 commentaires

  • Dany

    C’est un très intéressant point de vue que tu nous partages dans cet article. Effectivement, les exigences demandées dans ce milieu font froid dans le dos. Il est important de réussir à se préserver et Gisèle nous offre ici de véritables astuces à appliquer dans la vie.

    J’ai beaucoup aimé cette phrase très forte qu’elle a dite : « Si tu ne te bats pas pour ce qui compte vraiment à tes yeux, alors tu deviens complice ».

    C’est pour moi une belle preuve de caractère et surtout de détermination qui va au-delà du milieu du mannequinat.

    • Nathalie R

      Merci beaucoup pour ton commentaire Dany. Effectivement, le milieu est très exigent, les mannequins sont très jeunes lorsqu’elles débutent et les pièges nombreux.
      C’est vrai que la détermination est essentielle si l’on veut réussir que l’on soit mannequin ou non. 🙂
      Je te souhaite une belle continuation 🙂

  • cédric

    Parler de Gisèle Bundchen c’est forcément me remémorer les anges de Victoria.. ! WOW quel article archi complet ! Merci pour toutes ces infos comme « vues de l’interieur »

    • Nathalie R

      Merci Cédric pour ton commentaire! Ravie que l’article t’ait plu.
      Je te souhaite une très belle journée.

  • Laure

    Merci pour cet article qui montre le travail, et les questionnements derrière la réussite ! Je retiens entre autres l’importance de la discipline pour concrétiser ses projets… et ses rêves ! 🙂

    • Nathalie R

      Merci Laure pour ton message. En effet, la discipline est l’un des piller de la réussite. 😉
      Je te souhaite une belle continuation et de réaliser tes rêves les plus chers. 🙂

  • Carole

    Super intéressant !Même si je sui sloin de ce monde, ce qui est attirant c’est l’envers du décor et les points qui ont permis d’arriver au bout des objectifs.
    Alors j’avoue mon regard de naturo ne peut pas s’empêcher de dire que son hygiène de vie n’est pas reproductible par tout le monde et qu’il faut se faire accompagner pour trouver ce qui permettra à chacune d’adapter ce qui lui fera atteindre des sommets !
    Merci pour ce super article !
    Carole

    • Nathalie R

      Bonjour Carole,
      Merci pour ton commentaire. Ravie que l’article t’ait plu! 🙂 Absolument! Tu as parfaitement raison! 🙂 Gisèle explique dans son livre, que tout ce qu’elle fait est le résultat d’années de cheminement et qu’il n’est pas possible de faire comme elle du jour au lendemain. J’en parle dans la 3eme partie de cet article, qui sera publiée prochainement ! 🙂
      Je te souhaite une belle continuation 🙂

  • Nicolas

    Merci pour cette plongée dans la vie de celle que je considère être une des dernières « stars top modèles » … question de génération. Cet article montre bien que pour réussir on ne nait pas top modèle, il faut de la persévérance, de l’endurance et une discipline de vie incroyable. Parfois on imagine pas toutes les soufrances psychologiques que des stars mondiales peuvent vivre… j’ignorais pour ses idées noires… comme quoi … Merci Nathalie

    • Nathalie R

      Merci Nicolas pour ton commentaire. Oui c’est vrai que les stars adulées par tous ont aussi à faire face à de nombreuses difficultés alors qu’en apparence tout semble aller pour le mieux pour elles. Je trouve formidable que Gisèle en parle ouvertement dans son livre.
      Je te souhaite une belle continuation 🙂

  • Aude

    Merci pour cet Article. Je ne la connaissais que de nom. Mais cette première partie laisse aborder une reflexion et une profondeur dans sa façon de vivre.

    • Nathalie R

      Merci Aude pour ton commentaire en effet, ce fut pour moi une belle surprise que de découvrir qui se cache réellement derrière le nom de Gisèle. 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recevoir en cadeau  "Je veux devenir mannequin!"