Comment se faire repérer sur Instagram
Interview

Se faire repérer sur Instagram

Certains rêvent de se faire repérer sur Instagram, d’autres pensent que c’est impossible. Nelly est devenue mannequin du jour au lendemain grâce à Instagram. Et ce malgré sa petite taille. Elle nous partage son incroyable expérience.

Comme souvent vous avez le choix entre regarder la vidéo ou lire l’interview ci-dessous.

 


 

Nathalie :

Nelly, merci infiniment d’être avec nous.

 

Nelly :

Merci à toi de m’avoir invité.

 

Nathalie :

Est-ce que tu peux commencer par te présenter, nous dire un peu qui tu es ?

 

Nelly :

Je m’appelle Nelly et j’ai été mannequin pendant un an et demi dans une agence à Paris. C’est comme ça qu’on s’est rencontrés. On travaillait au même endroit, au même moment. Et ce fut une de mes plus belles rencontres, je pense, dans l’industrie. A présent, j’ai arrêté le mannequinat et je fais de la musique.

 

Nathalie :

On va reparler plus en détail de tout ça. C’est un peu particulier la manière dont tu es devenu mannequin, parce que tu t’es fait repérer sur Instagram. Tu avais ton compte Instagram et du jour au lendemain, il y a une grande agence parisienne qui t’a contacté.

 

Nelly :

C’est exactement ça. Je ne pensais pas que ce serait possible d’être trouvé de cette manière sur les réseaux. Parce qu’initialement, moi, je postais juste ma vie, je postais des vidéos de moi, mais sans avoir cette intention-là d’intégrer une agence.

Et c’est venu comme ça du jour au lendemain. L’agence m’a envoyé un message sur Insta me demandant si j’étais intéressée à l’idée d’intégrer une agence. Et à ce moment-là, je me suis dit: mais en fait peut être que c’est un scam sur Instagram.

Après, j’ai regardé son profil, j’ai vu que l’agence avait un site internet qui m’a semblé sérieux et j’ai regardé ensuite l’Instagram de l’agence. Et je me suis dit: Ça a l’air quand même d’être assez legit.

J’étais quand même un peu sceptique parce que pour moi, encore une fois, ce n’est pas quelque chose qui se faisait d’être trouvée comme ça sur les réseaux. J’imaginais qu’il fallait absolument envoyer un truc à l’agence pour devenir mannequin. Et que l’agence vienne à moi de cette manière-là via Instagram c’était surprenant.

L’agence m’a demandé de lui indiquer mes mesures et la taille que je faisais, etc. Je lui ai envoyé également des photos prises avec mon téléphone. Ensuite, elle m’a proposé rapidement un rendez-vous pour qu’on puisse se voir et passer un entretien.

Je me souviens, au moment où j’allais à l’agence, j’étais là: C’est complètement fou ce truc. On va me kidnapper, je ne sais pas. Vraiment, j’étais un peu perdue à ce moment-là. Ce n’était pas du tout mon intention de devenir mannequin, mais j’y suis quand même allée parce que pourquoi pas ? Ça pourrait être une super belle opportunité et je ne regrette à aucun moment d’y être allée. J’y suis allée, j’ai rencontré l’agent de cette agence-là et ça s’est hyper bien passé.

Elle m’a posé des questions sur qui j’étais, ce que je faisais. À ce moment-là, j’étais encore étudiante. C’était assez express comme entretien. Vraiment, je suis venue avec zéro idée de comment est-ce que ça pouvait se passer. J’ai été hyper bien accueillie. Ça m’a rassuré, ça m’a vraiment conforté dans l’idée que je pouvais être quand même à l’aise dans ce type d’espace, parce que c’était tout nouveau pour moi.

Et le fait déjà d’être entourée que de femmes, je pense que ça m’a vraiment rassuré sur le moment. Elles ont été hyper bienveillantes, hyper rassurantes. « Là, on sait que tu étudies. On fera de notre mieux pour ne pas trop te perturber dans tes études, parce que c’est quand même important que tu continues tes études. » Et le fait qu’elles me disent : « ne t’inquiètes pas, on ne va pas prendre tout de ton temps, tu pourras pas continuer de faire ta vie, etc, » ça m’a aussi rassuré dans un sens.

Encore une fois, je ne voulais pas être mannequin. Je suis venue parce que j’avais besoin d’argent aussi. Vraiment, j’ai eu une bonne première impression de ces personnes-là. Ça a beaucoup joué, je pense, sur l’expérience que j’ai eue, globalement.

Suite à l’entretien, elle m’a dit: « Écoute, j’en parlerai avec mes collègues et quand ce sera bon pour nous, on te rencontrera à ce moment-là. » Du coup, je me suis dit: Ça ne va pas du tout se faire, mais ce n’est pas grave. Au moins, je les ai rencontrés, j’ai vu plus ou moins comment ça se passait.

Je suis arrivée avec zéro attente parce que ce n’est pas moi qui voulais absolument être mannequin, donc j’étais prête à accepter mon sort.

 

Nathalie :

Donc suite à cet entretien avec l’agence, tu n’avais pas signé de contrat ?

 

Nelly :

C’est ça. Et deux jours après, elle m’appelle pour me dire: Est-ce que tu serais OK pour passer un casting pour une marque très connue. J’étais là: « Oui, mais du coup, est-ce que ça veut dire que je suis prise dans votre agence parce que je ne comprends pas trop la tournure des événements ? » Elle m’a répondu:  « Écoute, on va quand même te faire passer le casting et si tu es prise pour le casting, on va te signer en agence. » Je ne sais pas si ça se fait.

 

Nathalie :

Normalement non. Mais après, ils voulaient sans doute faire un test pour voir si ton profil pouvait marcher

 

Nelly :

Oui, c’est ça. Je ne savais pas trop comment ça se passait. Du coup, cela me paraissait un peu bizarre, mais… « Ok, très bien, j’y vais. »  Je passe le casting, vraiment un peu stressée parce que…

 

Nathalie :

Est-ce qu’ils t’avaient expliqué quel genre de casting c’était et pour quel type de job ?

 

Nelly :

On m’a dit que j’irais pour des fittings. Je ne savais pas ce que c’était. L’agence m’a juste dit: Tu feras des essayages.Elle m’a donné le nom de la marque, l’adresse et l’heure du casting. Et d’y aller avec des sous-vêtements chairs.

« Ok, d’accord. » Quand j’arrive, il y avait d’autres personnes avec moi, c’était stressant, il y avait un peu l’ambiance de compétition. Je ne sais pas si c’était comme ça pour toi aussi à ce moment-là.

 

Nathalie :

C’est souvent comme ça, les castings

 

Nelly :

C’était vraiment la première expérience que j’ai eue et ça m’a un peu refroidie parce que je trouvais ça dommage que cela se passe dans la froideur. OK, on est là pour le même job, mais je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas des sourires et …

 

Nathalie :

Et aucune bienveillance qui se dégage?

 

Nelly :

Exactement. C’était dur pour moi de voir des visages fermés… Après, peut-être que tout le monde était stressé aussi. Dans tous les cas, cela m’a un peu fait bizarre d’arriver dans ce genre de contexte. Et du coup, je me suis dit: « Waouh, dans quoi je m’embarque ? Est-ce que ça va tout le temps être comme ça ? »

Tu vois, toi, tu arrives avec ton innocence et ça faisait bizarre. Pour le casting, on m’a demandé de me mettre en sous-vêtements. Il y a des gens autour de moi. C’était surréaliste.

 

Nathalie :

En effet, ce casting était particulier mais ce n’est pas toujours comme ça sur les castings.

 

Nelly :

Le lieu était hyper austère et je n’étais pas très rassurée, je t’avoue. J’ai quand même fait le casting. On te prend des mesures de partout, je suis ressortie de là, vraiment en n’ayant aucune attente.

Je me disais : « C’est fait, je sais plus ou moins comment se passe un casting. » Je n’attendais pas quelque chose de ça. J’étais étudiante. J’avais 22 ans. A cet âge, tu ne sais pas trop ce que tu veux faire de ta vie. On te dit d’aller là-bas, tu y vas. Tu essaies pour voir. Je me suis dit: Je n’ai rien à perdre. C’est juste 30 minutes de ma vie.

 

Nathalie :

Dans tous les cas, c’est une expérience.

 

Nelly :

Exactement. Et ensuite, le lendemain, l’agence m’appelle pour me dire que je faisais partie de la liste des favoris. Et j’étais là: « D’accord, mais qu’est-ce que ça veut dire ? » Je ne comprenais rien.

 

Nathalie :

Oui, tu devais être en option. Et sur la short list suite au casting.

 

Nelly :

C’est ça, oui. Et du coup, je faisais partie d’une liste, je dis: « Bon, très bien, super ». Je ne comprends pas. Quelques jours après, on me rappelle pour me dire que j’étais validée pour le job et qu’on allait signer le contrat d’agence. Ça s’est fait hyper rapidement. En une semaine, j’ai eu deux contrats : le contrat d’agence plus celui pour le job.

 

Nathalie :

Et le job commençait un peu plus tard ?

 

Nelly :

Oui, c’est ça, exactement, un peu plus tard. Je n’ai même pas eu le temps de réaliser ce qui se passait. Parce qu’en plus, travailler avec ce type de marque, pour moi, ça me paraissait totalement irréel. Parce que vraiment, je passais d’un poste Insta à ça. J’avoue que c’était très particulier comme situation. Mais voilà, encore une fois, je me posais pas trop de questions. Surtout dans un contexte où tu as besoin d’argent, on te propose ce type de job qui est très bien payé. Tu y vas.

 

Nathalie :

Tu as juste demandé quel était le salaire et tu ne savais pas trop ce que tu allais faire?

 

Nelly :

L’agence m’avait dit en avance pour le salaire. J’ai quand même demandé: « C’est quoi exactement ? » Elle me dit: « Tu vas essayer des vêtements et puis voilà. » « Ok. D’accord ». Je pense qu’en vrai, avec du recul, j’aurais bien aimé être un peu plus accompagnée sur le type de job que j’allais faire parce que… À chaque fois, c’était un peu le stress parce que je ne savais pas trop.

 

Nathalie  :

Donc l’agence ne t’a rien expliqué?  Elle ne t’a pas dit ce que tu devrais faire exactement et en quoi consistait ta mission?

 

Nelly :

Je pense qu’elle ne savait pas forcément ce que ça implique.

 

Nathalie :

La personne qui s’occupait de toi au sein de l’agence n’a peut être jamais été mannequin, aussi.

 

Nelly :

Oui, et le fait qu’elle me dise ça, c’est comme si elle ne savait pas non plus. Comme si elle n’avait pas vraiment plus d’infos que moi.
Après, ça veut dire qu’elle fait confiance à la marque dans un sens. Mais de toute façon, peu importe ce qu’on peut te demander, tu t’adaptes.

 

Nathalie :

Oui, c’est clair.

 

Nelly :

C’est ça. Après, ce n’est pas comme si on me demandait de faire des saltos arrière. C’était des choses qu’on pouvait plus ou moins faire de manière… je ne veux pas dire facile parce que c’est quand même pas si facile ce qu’on fait. C’est spécial. Voilà comment tout a commencé. Tout est parti de mon Instagram.

 

Nathalie :

Tu disais que ce n’était pas du tout ton rêve d’être mannequin et ça t’es vraiment tombé  dessus comme ça, du jour au lendemain. Est-ce que le métier de mannequin ressemblait un peu ou absolument pas à ce que tu t’étais imaginé avant de devenir mannequin ? Ou tu ne t’étais pas du tout imaginé la vie de mannequin avant ? Et tu allais juste là où on te disait d’aller.

 

Nelly :

C’était plutôt ça. Oui, j’avais vraiment aucune idée de comment est-ce que ça pouvait se passer.

Même si tu ne veux pas forcément être dans l’industrie, je pense que tu as quand même une conception de comment est-ce que ça pourrait se passer. C’est souvent des échos négatifs que tu as.

Du type: Les mannequins ne sont pas très bien traités, etc. Je ne sais pas si ça a réellement changé. Je pense que c’est mieux aujourd’hui. Du coup moi, je n’avais eu que des échos péjoratifs sur l’industrie, mais même avec ça, encore une fois, je pense que quand tu as besoin d’argent, tu y vas. Tu es un peu prête à tout. Je pense que ça peut être assez dangereux pour certaines personnes parce que… -je ne sais pas comment c’est pour d’autres personnes et d’autres agences- mais quand tu y vas en étant vulnérable, je pense que ça peut être assez dangereux. Parce qu’il faut aussi savoir poser ses limites.

 

Nathalie :

Oui, parce que tout à l’heure, tu me disais que tu n’étais même pas certaine, en plus que ce soit vraiment une vraie agence. Est-ce qu’il y a des points qui t’ont un peu rassuré ?

 

Nelly :

Le fait de voir que l’agence avait un compte Instagram avec des abonnés, des posts réguliers, un site internet aussi. Oui, le site internet, c’est quand même quelque chose qui rend une structure plus légitime parce que si ça avait été juste un compte Instagram avec quelques photos, je pense que ça m’aurait quand même mit le doute. Mais là, le fait de voir un site internet assez bien géré de manière visuelle, déjà, ça m’a rassuré. Et aussi, j’avoue quand même, avant d’aller à l’adresse, j’ai tapé l’adresse pour regarder où est-ce que c’était. Tu peux faire Google Street View, je pense, un truc comme ça, pour voir que ce n’était pas un traquenard. Après, je pense que le fait qu’on soit des femmes…

 

Nathalie :

Oui il faut faire très attention. …

 

Nelly :

Et en plus, tu vas seule, il faut vraiment faire attention par rapport à ça.

 

Nathalie :

Oui tout à fait, il y a parfois des personnes qui se font passer pour des agences de mannequins, qui sont connues et que tu peux trouver sur Internet. Or, ces personnes ne travaillent pas pour ces agences et elles peuvent parfois donner des rendez-vous aux filles. Heureusement, ton rendez-vous était dans l’agence et c’était vraiment l’agence qui t’avait contacté.

 

Nelly :

C’est ça, exactement.

 

Nathalie :
Il y avait quelqu’un qui t’attendait dehors ?

 

Nelly :

Non, pas du tout.

 

Nathalie :

L’innocence! Heureusement que ça c’est bien passé. Et peut-être ton intuition aussi qui ne tirait pas la sonnette d’alarme. Il faut toujours écouter son intuition.

 

Nelly :

Parce qu’encore une fois, si les démarches avaient été faites par un homme, alors là, je pense que… Je ne sais même pas si j’y serais allée. Mais j’aurais quand même vérifié le site internet et tout, mais j’aurais quand même eu plus d’appréhensions par rapport à ça. Même si ça peut être aussi bien fait par une femme ou un homme et j’aurais pu finir je ne sais où.

J’ai été rassurée au fil du temps. En arrivant, je vois un espace ouvert juste des femmes hyper souriantes, bienveillantes. Ça m’a vraiment rassuré.

 

Nathalie :

J’imagine que tu devais voir plein de composites de mannequins sur les murs..

 

Nelly :

Oui, c’est ça. Il y avait des étagères qui faisaient vraiment le truc professionnel. Je n’arrivais pas dans un local mal rangé, obscure.. Ça joue beaucoup.

 

Nathalie :

Comment s’est passé ton premier jour de travail pour cette marque où tu étais censée faire des fittings ? L’agence t’avait  juste dit que tu allais passer des vêtements. Ça n’a pas été trop dur ?

 

Nelly :

La première mission qu’on m’a donnée pour cette marque, c’était une mission de deux heures. Ce n’était pas une journée complète encore. Donc, j’y suis allée quand même avec du stress, mais je me suis dit: « De toute façon, c’est juste deux heures. » Je n’allais pas rester 10 heures et tout.

Peut-être que c’est juste dans ma nature, mais même si je stresse, j’y vais. Je n’ai pas non plus fait de recherches en amont, je n’ai pas harcelé mon agent par rapport à ça. J’étais là: Si elle me dit que c’est juste des vêtements à essayer.  Ce n’est pas comme s’ils me demandaient des compétences particulières que je n’avais pas. Je me suis dit: « Vas-y, c’est facile et tout. » C’était juste pour me rassurer.

Tu arrives et tu ne connais rien de l’industrie, tu y vas seule en plus. Tu arrives dans des locaux énormes et tu vois des gens que tu ne connais pas. Le rapport est quand même assez particulier. En tout cas, même si je faisais en sorte de ne pas le paraître, j’étais hyper intimidée par tout ce qui se passait, mais je devais quand même assurer.

Dans le fond, j’étais hyper anxieuse en vrai mais  j’étais trop contente d’être là, en mode: « Waouh, je travaille là. C’est incroyable. Première mission, c’est dingue quand même. » L’opportunité que tu as, la chance de pouvoir travailler pour cette marque-là, alors que de base, je suis juste une étudiante.

Donc, je suis arrivée et ça s’est fait assez rapidement. La personne se présente, on se présente mutuellement et on me demande d’essayer une pièce. Ça va, j’ai juste à la mettre sur moi et puis c’est tout.

Pour cette première mission, ce n’était pas du tout le même set up que les fois où on travaillait ensemble.

Le vestiaire, ce n’était même pas un vestiaire. C’était sur le côté. En plus, j’étais avec des mecs et tout, mais moi, ça va parce que je ne suis pas pudique, mais en vrai : Imagine, une personne qui vient, qui n’est pas à l’aise avec ça, de se changer derrière un mur entre deux portes.

Avec le recul, c’est fou. Je me dis: Après, tu ne peux pas faire demi-tour. Heureusement que je ne suis pas pudique et que je m’en fous de montrer mes seins à je ne sais qui. Mais c’est vrai que c’est particulier. Tu arrives, tu ne connais pas. Il y avait Julian et Tom. Je ne les connaissais pas du tout à ce moment-là. Pourquoi ils sont là avec moi ? Je ne comprenais rien. Oui, bien sûr. Je ne comprenais rien mais tu te changes et tu fais ton taf. C’était particulier juste d’être là, d’être debout et d’attendre…

 

Nathalie :

Pendant l’essayage, on doit rester de longues minutes immobiles pendant que l’équipe tourne autour de nous et regarde le vêtement un peu sur toutes les coutures.

 

Nelly :

C’est ça. Avant que je commence, je ne savais pas que ça allait se passer comme ça. Heureusement j’observais mes collègues pour savoir ce que je devais faire. Il y avait une équipe avec des trucs pour mesurer et ils prenaient des tas de mesures.  Heureusement c’était une ou deux pièces, donc ce n’était pas non plus énorme comme journée. Je pense que ça m’a permis de plus ou moins prendre mes premières marques.

Le fait de savoir que c’était quand même une mission assez courte, ça rassure. Je me suis dit: Bon, tu peux le faire, ça va être deux heures de ta vie, ça va aller. Donc oui, je suis venue sans idée précise et tu t’adaptes car tu n’as pas le choix.

Je regardais mes collègues. Et tirait mes conclusions : « Ok, il faut que tu me tiennes comme ça ».

 

Nathalie :

Tu as appris aussi en observant tes collègues?

 

Nelly :

Exactement. « Ok, tu vas faire des photos après. » Le fait de ne pas être seule dans ce genre de moments, ça aide.

 

Nathalie :

Oui tu as eu de la chance de ne pas être seule ce jour-là.

 

Nelly :

Oui, c’est ça.

 

Nathalie :

Après, tu as eu des sessions un peu plus longues sur une journée?

 

Nelly :

C’est ça. Justement, les sessions longues, je les ai commencées avec toi. Je ne sais pas si ça va répondre à tes questions ou pas, mais encore une fois, je pense qu’être entourée est hyper important.

En tout cas, pour moi, ça l’a été. Et le fait de te rencontrer, que tu sois vraiment une personne hyper bienveillante, gentille,  attentionnée, à l’écoute ça m’a vraiment beaucoup apporté dans mon expérience de mannequin.

Et en vrai, ta présence n’a été que du plus. Ça m’a vraiment rassuré que tu sois là pour vraiment mon premier job. Je te l’ai déjà dit à plusieurs reprises, mais je te voyais vraiment comme ma grande sœur du milieu. Je me suis dit: « OK, je vais faire comme Nathalie. » Et le plus, il y a quand même beaucoup de temps d’attente. Le fait d’être bien entourée, d’être avec toi. Je ne sais pas si j’ai eu de la chance, peut-être. Le fait d’être tombée sur toi, ça m’a grave rassuré. J’étais contente de venir au boulot. Tu vois. Et ça a été comme le soleil dans cette mission-là, parce que sinon, je pense que ça aurait été quand même plus austère. En tout cas, pour les premières fois, le temps de s’adapter et tout.

 

Nathalie :

Oui, et puis de comprendre aussi peut-être ce qu’il faut faire et ne pas faire.

 

Nelly :

C’est ça, exactement.

 

Nathalie :

Si l’agence ne te dit rien, et si les personnes qui sont autour de toi, tes collègues se comportent en ennemis ce n’est pas simple surtout au début. Ce n’est pas toujours le cas, que les collègues soient sympathiques, parfois, c’est comme au casting, c’est la même énergie.

 

Nelly :

Je suis tombée sur une personne qui n’était pas forcément aussi ouverte. Elle était gentille. Mais elle n’était pas aussi ouverte et à l’écoute. C’est vrai que si j’avais été confrontée à ce type de profil dans les premiers temps, Je pense que je serais devenue quand même plus fermée. Alors que là, ça n’a pas tout été le cas. Je suis trop contente de t’avoir rencontrée.

 

Nathalie :
C’est gentil merci. Je suis également très heureuse de t’avoir rencontré.

 

Nelly :
Être bien, ça joue énormément. Et malheureusement, on ne choisit pas les personnes avec qui on travaille.

 

Nathalie :

Et du coup, tu as eu d’autres castings bien après ça ? Et C’était plus des castings pour de la pub ou de la beauté ?

 

Nelly :
Oui, il y a eu des castings pour une marque de beauté. Ça n’a pas été très concluant.

 

Nathalie :

Après, c’est un casting, ce n’est pas toujours concluant. Le truc, c’est que tu passes beaucoup de castings, mais tu n’es pas forcément prise.

 

Nelly :

Oui. Un des stress, je trouve, dans le milieu, c’est que du jour au lendemain, on t’appelle pour aller à un casting, alors que tu as peut-être des trucs à faire. Le fait de devoir toujours être apte, préparée à potentiellement passer des castings ou être appelée au dernier moment pour un boulot, ce n’est pas simple. Tu dois toujours être apprêtée. Que ce soit intérieurement ou extérieurement, il faut que tu sois prête.

 

Nathalie :

Absolument.

 

Nelly :

Et du coup, même sur les journées que tu dis: J’ai rien à faire, je peux me reposer. En fait, tu peux pas te reposer. Même si dans les faits, tu as des moments où, tu ne fais rien chez toi. Juste le fait de se dire: Si ça se trouve dans deux minutes, je vais rrecevoir un appel ou un texto, qui va m’envoyer je ne sais où. Ça, c’était un peu stressant.

 

Nathalie :

Oui, c’est vrai, tu dois toujours être prête juste au cas où.

 

Nelly :

C’est ça. Et je pense qu’il y a des moments où il faut aussi que tu lâches prise dans le sens où, OK, il y a des périodes où je vais grave travailler, grave me mettre à fond et tout. Il y a des périodes où je me suis dit: Vraiment, ce n’est pas parce qu’on me propose un casting que je dois dire oui.

Parfois, j’ai juste envie de faire autre chose que de penser à ça. Il faut aussi savoir s’écouter, même si je comprends que ce soit un peu délicat. Quand tu as besoin d’argent, ça te pose justement à aller au-delà de tes limites et ce n’est pas forcément simple pour toi.

Certains casting que j’ai passé ont marchés et d’autres non. Et aussi,  je me suis rendu compte que ça pouvait se jouer à rien du tout.

 

Nathalie :

Oui, absolument.

 

Orateur 1
Même si, sur le moment, on te fait comprendre que tu es prise, le lendemain, on peut te dire: « Finalement, non, parce que ton profil n’est pas passé auprès de ce que je sais qui est de la boite ». Ça, ça m’a vraiment choquée.

J’avais passé un casting pour de la beauté. On me fait comprendre que c’est OK. Et deux jours après, on me dit: bon, du coup, ça ne va pas être possible.  Le directeur est passé, il a vu ton profil et il trouve que tu as trop de rougeurs. Je ne sais pas si c’est vrai, je ne sais pas si c’est une excuse…

 

Nathalie :

Les rougeurs cela se maquille et se retouche. Ce n’est pas un problème.

 

Nelly :

En plus, pour un fond de teint ! Il ne faut pas chercher. Franchement, je suis là: « Bon, d’accord, allez. » Je trouve ça trop nul comme excuse. Je voulais juste qu’on ne me dise rien du tout.

Parce que des fois, forcément, tu as des castings, on te dit oui, donc forcément, tu cales par rapport au salaire, tu dis: « Bon, voilà, là, je pourrais respirer un peu. » En fait, on te dit que c’est bon. Et encore une fois, pour un rien, ça peut être annulé comme ça la dernière minute. Il faut s’attendre à tout.

 

Nathalie :

C’est ça. Oui, tu n’es jamais sûr d’avoir le job tant que tu n’es pas sur le job en train de faire le job. Et même encore, parfois, tu peux être renvoyée une fois sur le job. Ça peut arriver. Par exemple si tu ne rentres pas dans les vêtements ou autre on peut te renvoyer chez toi… Cela peut être dur. Et tu n’es jamais garantie de rien.

 

Nelly :

C’est ça. Absolument.

 

Nathalie :

Ton agence de mannequins s’est occupée de faire ton Book ?

 

Nelly :

Oui, c’est ça.

 

Nathalie :

Parce que tu n’avais pas vraiment de photos, quand tu as commencé, tu n’avais rien.

 

Nelly :

J’avais que des selfies.

 

Nathalie :

Ton agence t’a mis en contact avec plusieurs photographes différents ? Comment ça s’est passé ?

 

Nelly :

À chaque fois, elle m’a envoyé l’Instagram du ou de la photographe, histoire que je puisse voir un peu l’univers, si ça me plaît. Parce que cela peut arriver que tu n’aimes pas le travail de cette personne-là. T’as aussi le droit de dire non. Et donc ça se passait comme ça. En général, c’était OK.

Tu arrives sur le set, on te maquille, on t’habille. Ça fonctionne souvent sous forme de collab’ parce qu’eux aussi, ils ont besoin de mannequins pour leur projet. C’était donnant-donnant. Ça se passait bien. Vraiment, je suis toujours tombée sur des personnes hyper adorables, que ce soit les make-up artist ou les photographe en eux-mêmes. Je voyais ça un peu comme des journées chill. C’est juste pour mes photos, donc en vrai… Tu y vas, tu passes un bon moment, tu parles avec les gens, tu poses.

 

Nathalie :

Et là, tu as dû aussi apprendre à poser sur le tas?

 

Nelly
Oui, c’est ça.

 

Nathalie :

L’agence ne t’a pas appris à poser?

 

Nelly :
Non, du tout. Je ne sais pas si ça joue, mais le fait que je me prenais déjà en photo moi-même.

 

Nathalie :
Oui, toi, tu aimais déjà bien te prendre en photo pour ton Insta perso et tu étais déjà à l’aise avec cela.

 

Nelly :
Oui c’est un peu différent quand c’est un photographe qui te prend mais ça va cela s’est toujours bien passé.

 

Nathalie :

Et tu as aussi défilé durant la Fashion Week ?

 

Nelly :

C’est ça. C’était pour l’IFM. Ce n’était pas du tout en rapport avec mon agence. C’était des élèves qui avaient besoin de mannequins pour le défilé de la Fashion Week de l’année dernière. Et du coup, il cherchait des profils. On m’a contacté par rapport à ça.

Je leur ai dit: « Ça peut être intéressant et en plus c’est payé.  Allez, on y va. Allez, go. » Là, encore une fois, c’était une expérience différente parce qu’on était  quand même dans le cadre scolaire. Même si c’était un peu avec des jeunes mannequins, on était un peu tous entre nous, c’était une très bonne ambiance. On papotait, on mangeait, on attendait ensemble, on s’entraînait ensemble. Franchement, c’était un peu comme une sortie scolaire. Même si après, on nous disait: Il y aura quand même Vogue et des marques comme LV et tout, qui seront présentes au défilé. On avait fait une répét’ général avant de faire le défilé pour de vrai.

 

Nathalie :

En fait, encore une fois, tu as dû apprendre par toi même ?

 

Nelly :

Pour défiler, mon agent m’avait déjà formé par rapport à ça. Parce que justement, Balenciaga avait besoin d’un mannequin pour porter les pièces « small fit ». Du coup j’ai dû faire une vidéo avec mon agence pour envoyer au client et ma bookeuse m’a appris à marcher à ce moment-là. Et ça m’a servi pour le défilé de l’IFM. J’étais quand même à l’aise, je n’ai pas eu peur de marcher devant les gens. J’ai passé une très bonne journée. Même si souvent, tu dois quand même être sérieuse. Tu es juste contente d’être là et de pouvoir porter des pièces de cette personne en particulier. C’était sympa comme expérience.

 

Nathalie :

Excellent. Dans ta carrière, quels ont été les moments difficiles ?

 

Nelly :

L’instabilité qui crée un stress un peu ambiant. Pas tant sur les missions en tant que telles, parce que c’est quand même assez faisable. Mais le fait de ne pas pouvoir réellement anticiper ce que tu vas faire, à quel moment on va t’appeler. Cette instabilité-là, je pense que c’était la chose la plus difficile à gérer. Parce que tu ne peux pas avoir le contrôle sur les missions que tu peux avoir, etc. Même si on te prend pour ce que tu es, ce n’est pas juste toi qui décide.

Même si tu es prise une fois, si cela se trouve, la deuxième fois, ça ne va pas passer pour diverses raisons. Le fait qu’il y ait un peu ce flou sur le fait qu’on décide un peu pour toi en amont, sans vraiment te concerter. Et que tu peux ne plus être là le jour d’après.

Le fait d’être remplaçable et d’avoir toujours ce stress en mode: « Il faut vraiment que je donne tout pour qu’on me garde. »

C’est hyper triste dans un sens. Alors qu’en soit, tu ne peux rien changer. Tu ne peux pas, le jour de demain, perdre ou prendre deux tailles, changer un truc sur ta tête… C’est quand même des choses qui sont relatives à toi et que tu ne peux pas changer.

Et le fait qu’on puisse te remplacer juste parce que tu n’es pas assez bien ou je ne sais pas quoi, c’est un peu stressant. Je dirais que c’est… Une des choses les plus difficiles que j’avais à gérer quand j’étais mannequin. Ce stress de l’instabilité.

 

Nathalie :

Et une des meilleures choses ?

 

Nelly :

Une des meilleures choses, c’est le fait d’être amené à rencontrer toujours des personnes, des profils hyper différents. De pouvoir avoir ce privilège-là, de pouvoir observer comment est-ce que ça se passait dans les coulisses.

Je trouve ça hyper intéressant de voir qu’un vêtement, ce n’est pas juste un vêtement, c’est tout le temps le travail derrière.  Les personnes qui sont derrière tout ça. Je trouve que c’est incroyable ce qui se passe en coulisses. Et le fait de pouvoir assister à ça, je trouve cela vraiment chouette.

Cela ouvre ton œil sur tout le monde en général. Parce que tu es amenée à sortir de ta petite bulle, de ta zone de confort. Tu es toujours amenée à découvrir un endroit et un univers différent, à rencontrer des gens. Et du coup, je trouve ça super chouette de pouvoir explorer cette partie de notre univers de cette manière-là. Je pense que c’est ça qui a été le plus beau, en tout cas, dans mon expérience.

 

Nathalie :

Certaines personnes se demandent si avoir des tatouages est un frein quand on est mannequin. Tu as pas mal de tatouages. Est-ce que ça a été un frein dans ta carrière ou pas du tout ?

 

Nelly :

Non, du tout, quand on m’a prise en agence, j’avais déjà des tatouages. Donc ce n’est pas comme si je venais avec un corps sans tatouages et que j’en faisais du jour au lendemain.  Je pense que là, ça aurait été différent. Et puis même, quand j’ai été prise au casting, ils ont vu mes tatouages. Ça a toujours été là, cela n’a jamais posé de problème, parce que c’était déjà dans mon profil. Et je faisais quand même des jobs qui étaient souvent en coulisse. Donc en fait, finalement, peu importe que j’ai des tatouages ou pas, on ne va pas les voir.

 

Nathalie :
Cela a peut être été même un plus par rapport à certaines marques?

 

Nelly :
Oui, c’est vrai que j’y avais passé des castings, qui avaient un peu ce thème-là où sinon, des marques qui n’avaient aucun souci avec les mannequins tatoués. Non, franchement, ça ne m’a jamais posé de problème. Ça, c’est cool.

 

Nathalie :

L’agence t’a demandé de changer ou de ne pas modifier certaines choses de ton physique ?

 

Nelly :

Oui. Ma coupe de cheveux et la couleur de mes cheveux.

 

Nathalie :

C’est vrai qu’à l’époque, tu étais brune.

 

Nelly :

Oui, j’étais brune. Et en fait, j’avais une certaine coupe de cheveux qui était entre le wolf cut et le mulet. Après, je pense que ça dépend des personnes encore une fois. Moi j’adore changer de coupe de cheveux et de couleur, etc. Et le fait de ne pas pouvoir le faire, ça a été hyper frustrant!

J’ai quand même essayé de négocier : « Est-ce que je peux me décolorer les cheveux? les sourcils ? » « Non, ce n’est pas possible. Parce que le client te connaît comme ça, donc tu dois rester comme ça. » Je peux comprendre. Si tu es prise, c’est pour ton physique, donc tu ne vas pas faire n’importe quoi ton corps. Mais le fait de ne pas pouvoir être malléable sur mon physique. C’était frustrant.

Parce que quelque part, ça ne t’appartient plus. Tu ne peux plus faire les modifications que tu veux.C’est comme si mon corps n’était plus le mien. Vous voulez que je sois comme ça ? Je reste comme ça. Oui.

 

Nathalie :

Et du coup, au niveau de la coupe de cheveux, ils voulaient quoi exactement ?

 

Nelly :

Juste la coupe que j’avais de base. Les cheveux quand même assez longs, frange, cheveux noirs. En tout cas, surtout pas de décoloration.

 

Nathalie :

Tu sais qu’au final, tu es gagnante sur d’autres choses.

 

Nelly :

Exactement, tu pèses le pour et le contre, tu dis: Là, c’est juste une lubie d’un moment, alors qu’à côté de ça, je peux faire des trucs hyper chouettes. Mais c’est vrai que c’était frustrant quand même.

 

Nathalie :

Tu as une hauteur un peu particulière par rapport à un mannequin classique.

 

Nelly :

Je suis petite, en effet.

 

Nathalie :

Tu mesures combien exactement ?

 

Nelly :
Pour de vrai, je mesure 1m64, mais on a arrondi à 1m65.

 

Nathalie :
Ça va, c’est juste un centimètre.

 

Nelly :
Voilà, c’est juste un centimètre. J’ai été prise surtout sur des jobs qui prenaient en compte ma taille. Parce que, bien sûr, je me suis très vite rendue compte de comment est-ce que ça marchait. Déjà, small fit…

 

Nathalie :
Pour la marque pour laquelle on travaillait, il y avait un mannequin « classique » (Nathalie) et un mannequin small fit (Nelly) . Le mannequin small fit était important pour le marché asiatique.

 

Nelly :

Oui, c’est ça.

 

Nathalie :

La marque avait besoin d’essayer les vêtements pour des personnes qui sont beaucoup plus petites. Et ils ont fait appel à toi et on travaillait en binôme.

 

Nelly :
Exactement. J’ai toujours été prise pour des jobs qui impliquaient ma taille, et on me prenait parce que j’étais petite.

 

Nathalie :
Ta taille c’était une force, au final. Parce que c’est grâce à ça que l’agence t’a repéré sur Instagram. Et c’est aussi grâce à cela que t’es devenue mannequin.

 

Nelly :
C’est ça. En fait, je ne pensais pas que je pouvais être prise avec cette taille. Et je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ne le savent pas. Pour eux, les mannequins, c’est forcément 1m70, 1m75.

 

Nathalie :
Même sur les sites d’agences de mannequins, ce n’est pas marqué qu’ils prennent parfois en dessous.

 

Nelly :
Le fait que je fasse 1,65 mètre, même moi, ça m’a choqué qu’ils me prennent. Pour ça.

 

Nathalie :
Tout est possible.

 

Nelly :
Oui, ça a toujours été pour des jobs qui impliquaient ma taille. Pour showroom Sandro. Je pense qu’ils m’ont prise parce que c’était pour la collection Asie. Donc, c’était logique. Ils ne voulaient pas prendre quelqu’un qui faisait 1m80 alors que la moyenne en Asie c’est 1m60.

 

Nathalie :
Donc tu as aussi fait le showroom pour Sandro ?

 

Nelly :

Oui. Et même ça, je ne savais pas comment ça allait se passer.

 

Nathalie :

Oui, c’est aussi quelque chose de différent.

 

Nelly :

Heureusement, il y avait une de mes collègues qui est passée avant moi et du coup, j’ai pu me dire OK, ça se passe comme ça. Je dois sans doute faire cela.

 

Nathalie :

Tu as pu observer rapidement avant.

 

Nelly :
Heureusement, parce que si j’étais passé avant elle, je me serais vraiment retrouvée comme une idiote. « Allez, vas-y », tu ne sais pas quoi faire.

J’aurais pu demander. Mais en fait, à ce moment, je pense que c’est peut-être un problème d’ego ou peut-être de légitimité, je n’en sais rien. Vu qu’on te book en tant que mannequin, je n’avais pas envie de demander : Comment je fais ? Qu’est-ce que je dois faire? Ça ne fait pas pro du tout.

Du coup, j’ai juste prié pour que ce soit elle qui passe en première. Parce qu’encore une fois, l’agence ne m’a pas expliqué. Je ne sais pas si c’est normal ?

 

Nathalie :
Non, je pense que c’est assez fréquent ce genre de situation pour les débutantes.

 

Nelly :
Oui, parce qu’en vrai, eux, ils sont derrière leur bureau, ils ne savent pas trop comment ça se passe. Ni ce que tu dois faire.

 

Nathalie :

Ils négocient les contrats, ils savent juste que la fille doit être là à telle heure en bonne forme. Après, les codes internes, de ce que le mannequin doit faire sur le job, je pense qu’ils les connaissent rarement, sauf s’ils ont été eux-mêmes mannequin.
Oui, donc tu as eu de la chance quand même, là encore, de pouvoir l’observer avant.

 

Nelly :
Surtout que la deuxième fois que ce client m’a booké pour le showroom, j’étais la seule mannequin. Heureusement, ça n’avait pas été à l’inverse parce que… Oui, Ça aurait été compliqué. J’aurais été hyper gênée.

 

Nathalie :
Oui, parce que ça peut passer comme non professionnelle.

 

Nelly :
Oui, c’est ça. Le fait de l’avoir déjà fait auparavant, quand j’ai pu voir comment ça se passait, la deuxième fois, forcément, tu viens avec plus de confiance. Bien sûr.

 

Nathalie :
Oui, tu sais ce qu’on attend de toi.

 

Nelly :

Exactement !

 

Nathalie :

C’est vrai que c’est très dommage que les agences ne donnent pas un minimum de briefing. Cela met les jeunes mannequins dans des positions délicates. Le client n’est pas là pour t’apprendre ton job. Mais l’agence devrait normalement s’occuper d’expliquer aux filles…

En tout cas, c’est chouette parce que tu as quand même eu des jobs très variés. Tu as fait des shootings, des essayages en tant que small fit, un défilé et aussi du showroom.

 

Nelly :

Et j’ai aussi fait une doublure.

 

Nathalie :

Une doublure lumière ?

 

Nelly :

Oui c’était une de mes dernières missions. C’était en novembre dernier et c’était une doublure pour la campagne Calvin Klein cette année-là. Encore une fois, je ne savais pas que c’était possible dans mon contrat de faire ça.

 

Nathalie :

Si vous vous demandez ce que c’est qu’être doublure lumière voici une rapide explication.  Il y a une star qui est censée faire la campagne, cette star a souvent peu de disponibilité. Aussi, pour préparer le plateau de tournage l’équipe a besoin d’une personne qui ressemble à la star. La doublure doit avoir a à peu près la même couleur de cheveux, la même corpulence, la même hauteur, la même couleur de peau. Ils font la lumière et les réglages sur le mannequin et pendant ce temps, la star se prépare en coulisse ou arrive beaucoup plus tard.

 

Nelly
Oui c’est ça. Tu fais tout ce qu’elle doit faire pour la campagne. La chorégraphie s’il y en a une. On a fait aussi des macros.

 

Nathalie

D’accord, parce qu’elle, elle n’avait peut-être pas le temps de le faire.

 

Nelly :

En vrai, je m’en doutais un peu parce que la vidéo que je devais envoyer pour ça, c’était une vidéo où je dansais. Je savais que j’allais plus ou moins faire la meuf qui danse, c’est bon. Mais ça impliquait en réalité beaucoup plus de choses. C’était fatigant mais c’était hyper enrichissant comme expérience. Vraiment, c’était incroyable.

C’était agréable tu arrives sur des gros studios de production, une équipe de 50 personnes, voire plus. Ils sont là pour au final quelques minutes de vidéos. Mais vraiment tous les moyens qui sont employés pour ça, j’ai trouvé ça hyper impressionnant et hyper carré.

Et même le fait de pouvoir jouer ce rôle-là, je trouve cela trop bien. Je me suis sentie hyper privilégiée d’être là. C’était quand même très fatigant. On ne va pas se mentir, c’était très fatigant déjà d’être là et qu’il y ait 50 personnes qui te regardent avec des caméras, alors que je n’avais jamais fait ces choses là avant. Il y avait aussi beaucoup d’attente, le temps qu’ils préparaient les sets, etc.

Je devais faire plusieurs types de sets, justement, pour préparer l’arrivée d’autres personnes. C’était très riche en émotions.

 

Nathalie  :
C’était une journée entière, que tu es resté ?

 

Nelly :

C’était deux jours.  La star est arrivée… Le deuxième jour seulement.

 

Nathalie :

Ok, donc tu as eu une journée seule où tu devais faire un peu toute la chorégraphie, et les différents plans.

 

Nelly :

C’est ça.

 

Nathalie :

C’était à Paris que ça s’est passé ?

 

Nelly :
C’était à Paris. A la Cité du cinéma.

 

Nathalie :
C’était une belle expérience.

 

Nelly  :
Franchement, j’ai trop kiffé. C’était trop bien. Et encore une fois, je pense que si je n’avais pas été mannequin, je n’aurais  jamais fait ce type d’expériences.

C’est ça qui est trop bien dans ce boulot-là, c’est que tu peux faire tellement de choses! Des choses que tu n’aurais jamais pu t’imaginer. Et le fait que tu aies ce statut de mannequin, finalement, ça t’ouvre plein de portes sur plein de de missions différentes.

Ce n’est pas juste que tu fais une chose et puis c’est tout. C’est hyper varié, tu fais plein de trucs. Et justement, le fait de ne pas pouvoir anticiper réellement ce que tu vas faire, en vrai, même si c’est un peu stressant, c’est aussi un truc qui est exaltant. Parce que tu découvres toujours de nouvelles choses. Tu expérimentes toujours de nouvelles choses. Tu rencontres de nouvelles personnes. C’est trop bien, en vrai. Tu peux apprendre tellement de choses sur plein de trucs, sur toi, sur les gens, sur comment est-ce que ça marche.

 

Nathalie :

C’est vrai que c’est un métier enrichissant. Ce n’est pas toujours facile, on va dire, mais il y a des super côtés qui, à mon sens, compensent le reste. Mais ce n’est pas tout le monde qui le voit comme ça ou le vit comme ça….

Et selon toi, quelles sont les qualités que doit avoir un mannequin pour réussir ?

 

Nelly :

Le premier truc qui me vient à l’esprit, c’est la facilité d’adaptation. Parce que si tu es une personne qui a du mal à faire avec un nouvel environnement, qui a besoin vraiment que ce soit tout carré avant de venir…. Ce n’est pas possible. Parce que tu n’es pas forcément avertie de ce que tu vas faire. Tu ne connais pas forcément la marque, tu ne connais pas les gens. Donc, si tu as du mal à faire avec ce qu’on te donne, je pense que ce n’est pas possible.

Tu peux facilement angoisser et être anxieux ou anxieuse. Il ne faut pas avoir peur du nouveau, de ce que tu ne connais pas. Parce que dans ton expérience de mannequin, tu es toujours amenée à te confronter à de nouvelles choses. Et aussi ne pas avoir peur des gens, parce qu’encore une fois, tu travailles avec des gens, des collègues, des clients.

 

Nathalie :
Et beaucoup de personnes, parfois.

 

Nelly :
C’est ça. Il ne faut pas avoir peur. Il ne faut pas non plus trop y penser sinon, tu n’en sors pas. Parce que justement, on est toujours amené à être vu par des gens. Et en vrai, c’est dans un sens hyper vulnérable comme position. Et là, on regarde ton corps et tu ne peux rien dire. Il ne faut pas avoir peur de ça. L’adaptation facile, c’est quand même un plus, je dirais. Ensuite, une deuxième qualité. Tu dirais quoi toi?

 

Nathalie :
La patience.

 

Nelly :
Oui, totalement. Pour moi, ça semble être tellement logique. Parce que tu as beaucoup de temps d’attente. Tu ne sais pas forcément quand est-ce que tu vas sur le set. Eux-mêmes ne savent pas non plus en amont. Il y a un petit flou quand même par rapport au temps que tu donnes et quand est-ce que tu dois être prête. Encore une fois, il faut prendre des choses qu’on te donne. Il faut faire avec.

 

Nathalie :
Oui, il faut être adaptable. Et ça se passe mieux quand c’est comme ça. Est-ce que tu aurais des conseils, peut-être, pour celles et ceux qui veulent devenir mannequin et qui aimeraient bien se faire repérer sur Instagram?

Y-a-t-il selon toi des choses qui t’ont aidé à te faire repérer ? Comme des hashtags que tu as utilisés ou est-ce vraiment le hasard ?

 

Nelly :

Je pense que c’est vraiment le hasard. Peut-être non, parce que je me suis dit: En vrai, c’est un peu une manifestation de soi, une série d’actions que tu sèmes petit à petit, sans t’en rendre compte.

Je pense que le fait d’avoir un Instagram plus ou moins esthétique, je n’aime pas dire ça, mais je faisais quand même attention à ce que je postais. Je postais de jolies photos de moi sans forcément de hashtag. Quand tu as quand même un réseau social assez complet, où on peut voir comment tu es, ton visage, ton corps, sans forcément le chercher, je pense c’est bien.

Je vois qu’il y a des gens qui en font parfois peut-être un peu trop. Dans un sens, c’est bien de manifester ce qu’on veut et tout, mais il faut savoir aussi poser des limites. Je pense que c’est mieux de ne pas avoir beaucoup d’attente parce que sinon après, je pense que ça peut donner une sorte de frustration. Après, je ne sais pas si mon avis est totalement objectif parce que je ne l’ai pas cherché.

Si je me mets dans la tête de quelqu’un qui cherche à se faire repérer sur Instagram, je ne sais pas comment ça se passe.

 

Nathalie :
Parce que tu as été naturelle, tu as été toi-même….

 

Nelly :

Oui, j’ai juste posé des photos qui me mettaient en valeur. Il y a vraiment pas de secret derrière.

 

Nathalie :

Après, la chance a fait aussi son chemin.

 

Nelly :
C’est ça. Je pense que la personne est juste tombée sur mon profil Insta et elle a vu que ça pouvait l’intéresser.

 

Nathalie :
Oui, parce qu’il n’y avait même pas de mensuration dessus. Il n’y avait rien. Elle ne pouvait pas imaginer combien tu mesurais.

 

Nelly :
Non, … Mais je pense qu’aujourd’hui, les réseaux sociaux, ça aide énormément. Ça peut vraiment te propulser sur des trucs que tu aurais jamais imaginé. Donc voilà, soignez votre Instagram !

 

Nathalie :
Tu as décidé d’arrêter le mannequinat. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce qui t’a poussé à ce choix ?

 

Nelly :
Je peux être hyper transparente par rapport à ça. Déjà, il y a eu de la musique qui est arrivée dans ma vie et c’est quelque chose sur lequel je veux vraiment m’investir. Ça prend beaucoup de temps et d’énergie, même quand tu ne fais rien concrètement, tu y penses tout le temps. Déjà, par rapport à ça, je n’avais plus l’espace pour envisager des missions du type mannequinat. Du coup, petit à petit, ça devenait vraiment quelque chose qui me permettait de survivre financièrement. Mais en fait, je n’avais vraiment plus toute ma tête pour ça. Je n’avais plus d’espace parce que j’avais d’autres priorités.

Et en fait, encore une fois, ce stress de l’instabilité du mannequinat, ajoutée au stress de l’instabilité de la musique. Alors là, je suis dit: Je n’en pouvais plus. J’ai dû faire un choix… Et ça a été dur.

Ça a été très dur parce que j’aimais trop le mannequinat. C’était super chouette et c’était aussi fermer une source de revenus. Et ça a été hyper difficile de peser le pour et le contre. Et je me suis dit: En fait, même si tu kiffes ça, c’est la musique avant tout que tu veux faire là aujourd’hui. Arrête de te prendre le chou et écoute ton cœur. La musique avant tout.

Le fait de stresser, d’hésiter, ça prenait de mon temps et de mon énergie. Alors que ce temps-là, je pouvais juste le mettre pour la musique. Il y avait ça. Déjà, premier gros facteur, deuxième facteur. j’ai pris du poids.

 

Nathalie :
Tu as pris beaucoup de poids ?

 

Nelly :
En vrai, pas mal quand même. Ça se sentait. En tout cas, l’agence m’a fait comprendre que… je devais perdre du poids

 

Nathalie :

Mince. Ok, parce qu’ils t’ont mesuré ?

 

Nelly :
Ils m’ont mesuré à la rentrée, petit check-up et tout.  Nelly, tu as quand même prit pas mal!

 

Nathalie :
Ils te mesuraient régulièrement ?

 

Nelly :
Une fois par an.

 

Nathalie :
 Ok.

 

Nelly :
Je n’ai pas vu exactement combien de tour de taille j’ai pris, mais c’était quand même pas mal… J’avais pas non plus pris 10 centimètres d’un coup. Mais ça se voyait en termes de chiffres.

Et du coup, mon agent m’avait appelé pour me dire… -Parce qu’elle n’était pas là au moment de la prise de mesures-.Nelly, j’ai vu tes mesures, il faut que tu fasses attention et juste dis-nous quand ce sera OK pour toi. J’ai répondu « D’accord, pas de souci. »

Je ne sais pas si c’est moi qui aurait dû peut-être poser la question de comment est-ce que je pouvais faire pour perdre du poids tout en faisant attention à ma santé ? Le fait qu’elle m’a dit ça de manière hyper dure: Tu reviens quand c’est OK pour toi. J’avais l’impression qu’elle me disait vas-y, fais ton truc. On ne sait pas comment est-ce que tu vas faire pour perdre du poids, mais…

 

Nathalie :

Débrouille-toi.

 

Nelly:  Exactement.

 

Nathalie :
Et reviens le plus rapidement possible.

 

Nelly :

Oui, surtout. En fait, j’étais un peu en colère parce que… Surtout que je partais quand même d’une image hyper bienveillante, même à la fin. Le fait qu’ils n’aient pas eu ce réflexe-là de m’accompagner plus par rapport à ça, ça m’a rendu un peu triste.

Il y avait ça et en plus, l’instabilité. J’avais été bookée pour Balenciaga et en fait, je n’avais toujours pas reçu mes détails ni mon heure d’arrivée la veille du booking.  Donc, j’envoie un texto à mon agence : Est-ce que tu as des nouvelles par rapport à ça ? Elle répond : Non, du coup, ça a été annulé!  Là ça a été la goutte de trop…

 

Nathalie :

Ce n’est pas cool qu’elle ne t’ait pas prévenu avant.

 

Nelly :
Vers la fin, peut-être que j’ai eu moins de missions. Du coup, je ne sais pas si elle faisait moins attention à moi. Je n’en sais rien. Mais en tout cas, ça m’a vraiment posé question.

Le fait de perdre du poids, qu’on m’annule comme ça à la dernière minute, même si ce genre de situation aurait pu arriver avant… En fait, c’était un trop plein de trop de choses et j’étais là: Non,  j’en ai marre. Là, ça me met vraiment dans un truc hyper négatif et tout. Alors que de base, je n’ai pas envie de voir les choses comme ça.

Et en plus, je stressais aussi par rapport à mon poids. Vraiment, je n’avais pas une alimentation très saine et régulière. Heureusement qu’il y avait Laura et ma coloc qui étaient là à ce moment-là. J’étais tellement stressée que je n’arrivais pas à manger. Et du coup, là, j’ai senti que je prenais un tournant très étrange. Et je ne voulais pas développer des TCA ou quoi. Du coup, tout ça a fait que j’ai décidé de quitter l’agence.

Parce que je pense que là, c’est peut-être plein de signes de l’univers qui me faisaient comprendre que la musique, c’est plus pour moi. En tout cas là, aujourd’hui.

Après je comprends que ce soit normal de garder les mensurations, mais c’est la manière de faire qui m’a blessé.

Il n’y a pas d’accompagnement. C’est débrouilles-toi pour rentrer dans les critères. Elle ne m’a même pas demandé comment est-ce que ça allait. Si ça se trouve, j’ai pris du poids pour une prison hyper grave et personnelle.

J’ai été un peu déçue vers la fin, mais je n’ai envie de retenir que le meilleur de cette expérience. En vrai, c’était vraiment très chouette, très cool et je ne regrette pas du tout d’avoir accepté de les rencontrer.

Je sens juste que c’était un chapitre qui devait être terminé. Je ne sais pas trop, si je vais y revenir après. Aujourd’hui, j’ai juste envie de le focus sur la musique.

C’est important de s’écouter avant tout, parce que si tu fais ça juste pour l’argent, et que tu ne t’y prends pas plaisir. Franchement, ça ne sert à rien. Je comprends qu’il y a des gens qui fassent ça. C’est important de manger mais il faut vraiment poser des limites et veiller à toujours faire quelque chose qui nous épanouis.

 

Nathalie :
Actuellement, tu as des projets plutôt musicaux. Est-ce que tu veux bien nous les partager ?

 

Nelly :
Là, le projet, c’est de sortir un EP.

 

Nathalie :
Qu’est-ce que c’est un EP pour une personne qui s’y connaît pas trop en musique ? 

 

Nelly :

C’est un projet qui comporte cinq sons, à la différence d’un album qui va en comporter à peu près une dizaine.

C’est vraiment un projet beaucoup plus conséquent, c’est plus compact, on va dire. Ce serait un projet de musique qui mélangera des sons Bossa, folk, et d’autres un peu plus indi-rock, indi-pop. Et le nom, ce sera « Cigarette à la fraise ».

 

Nathalie :
C’est trop mignon.

 

Nelly :
Je pense que ça en dit beaucoup sur l’aspect, le thème de cet EP. Là je suis en plein process de production, ça prend un petit temps, mais…

 

Nathalie :
Tu t’accroches.

 

Nelly :
Oui, parce que c’est ce que je veux faire. Je me pose pas la question de si je le fais ou si je le fais pas juste, je le fais. C’est juste trop chouette de pouvoir faire ça de manière plus conséquente, de manière plus intense.  Je ne me vois pas faire autre chose pour l’instant. J’espère que ça va sortir bientôt. Peut-être à la rentrée, j’espère.

 

Nathalie :
Ok. Super. En tout cas, je te  souhaite de pouvoir avancer comme tu le désires dans ce beau projet. Tu avais déjà sorti un album, non ?

 

Nelly :
J’avais sorti un clip et une musique. Ça a été une très belle expérience. Ça m’a donné un aperçu de comment est-ce qu’on pouvait gérer un projet musical. Et ça me donne juste envie de faire encore mieux que ça. J’ai hâte de la suite.

 

Nathalie :
Super. Comment est-ce qu’on peut te trouver sur Instagram ?

 

Nelly :
@elleenete  C’est mon compte Insta perso et pro à la fois, quand je poste sur son et toutes les infos de l’EP seront dessus…

 

Nathalie :
Et on peut de te voir et t’entendre un peu chanter sur certains reels…

 

Nelly :
Oui, j’ai des vidéos.

 

Nathalie :
T’as une très jolie et douce voix. C’est vraiment très chouette. Je vous recommande vraiment de faire un tour sur l’Instagram de Nelly. Est-ce que tu aurais un dernier conseil pour les mannequins débutants?

 

Nelly :
Un conseil, ce serait de s’écouter avant tout, de faire attention, à se préserver, parce qu’on peut facilement dévier, je pense. Oui, en fait. Et surtout, si on se sent en situation de vulnérabilité, ne pas hésiter à en parler parce qu’il ne faut pas rester seul dans ton stress.

Surtout que même si tu peux être très bien entourée dans le mannequinat, c’est quand même assez solitaire comme expérience. Parce que déjà, tu fais des castings et il y a la compétition entre les gens. Tu changes très souvent de collègue, tu fais des déplacements seule. On n’a pas de lieu fixe où on rejoint nos collègues du bureau.

Ça peut facilement nous isoler. C’est pour ça que c’est hyper important de garder les pieds sur terre et d’être entouré. Ça peut être par vos collègues ou vos amis ou votre famille, mais vraiment ne pas rester seuls dedans. Parce que sinon, ça peut être assez compliqué, je pense, à gérer.

 

Nathalie :

Merci infiniment Nelly. pour tout ce que tu nous as partagé, c’était extrêmement intéressant de t’écouter.

Et si vous souhaitez devenir mannequin, sachez que j’ai mis en place un guide qui est entièrement gratuit et que vous pouvez télécharger en bas de cet article. C’est gratuit et c’est cadeau pour vous si cela vous intéresse de devenir mannequin.

Merci encore Nelly pour tout. A tout bientôt sur le Blog Secrets de Mannequin. Et sur @elleenete.

 

Nelly et Nathalie :

Ciao. Ciao..

 

 

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